Interview avec le podologue tourangeau Alexis Moreau

Cette semaine, nous parlons hallux valgus, évolution et chaussage avec le pédicure podologue Alexis Moreau.

 

Alexis, parlez-moi de l’hallux valgus, il vient comment ?

 

L’hallux valgus est une déformation arthrosique qui est engendrée  par une mauvaise position du pied à l’initial, mais il ne faut pas oublier  les facteurs génétiques et les problèmes de  chaussage.

 

La mauvais chaussage représente à mon sens 70% de la cause.

 

Les formes de base définies pour les chaussures femmes ne respectent absolument pas la morphologie du pied féminin. Les escarpins notamment sont très étroits.

 

L’hallux valgus peut-il faire mal même quand nous sommes pieds nus ?

 

L’hallux valgus est une poussée arthrosique. Il provoque donc des  rythmes inflammatoires de douleur indicateurs de poussées mais la principale source de douleur est la friction au chaussage. N’oublions pas que l’hallux valgus est une double déformation. Le métatarsien dévie vers l’extérieur et le gros orteil rentre vers l’intérieur. C’est la déviation du métatarsien qui accentue considérablement la largeur du pied.

 

Dans le chaussage traditionnel, en taille 38 par exemple, un modèle de type escarpin aura une largeur de 7.8 cm, une forme de type mocassin aura une largeur de 8.4 cm. Même une chaussure homme en 38 n’aura qu’une largeur de 8.7 cm.

 

Une femme avec hallux valgus aura besoin d’au moins 9 cm.

 

En cas de friction, il y a fabrication de bourses céreuses  qui s’enflamment et provoquent la douleur. Si on enlève la contrainte de friction, il y aura beaucoup moins de douleur  mais il peut rester une petite douleur liée à l’arthrose.

 

L’évolution peut être ralentie ?

 

Bien sûr, en premier lieu il faut modifier les facteurs sur lesquels on a la main, notamment les mauvais appuis du pied et la friction au chaussage.

 

Si on a un bon appui et si on supprime la friction, on ralentira considérablement le processus mais l’évolution sera toujours là, plus lente mais toujours présente.

 

Quelles sont les chaussures qui feront mal à coup sûr ?

 

D’une part, les chaussures qui ont trop de talon qui précipitent le poids du corps sur l’avant. 5 cm est un maximum qu’il est souhaitable de ne pas dépasser, l’idéal étant de se chausser avec un talon de3 à 4 cm où le poids du corps est équitablement réparti entre l’avant et l’arrière. Pour donner un exemple, avec un talon à 7 cm,  5/6 du poids du corps est concentré sur l’avant-pied.

 

D’autre part, les chaussures trop serrées à l’avant. Comme je le disais précédemment, les escarpins à 7.8 cm de large pour un 38 ne peuvent que faire mal puisqu’ils provoquent une friction inévitable.

 

Diriez-vous que les chaussures Caroline Macaron sont différentes de toutes les chaussures que vous avez pu voir jusqu’ici ?

 

Bien évidemment, la plus grande force de ce chaussage est la largeur inédite à 9.4 cm pour un escarpin ou un mocassin en 38 et les hauteurs de talons proposées entre 1.5 cm et 5 cm sont parfaites pour la vie urbaine et la marche prolongée.

 

Ce chaussage minimisera la douleur puisqu’il fournira un bon appui,  qu’il permettra à un pied avec hallux valgus de s’étaler confortablement et qu’il fera ainsi disparaitre la friction.

 

Et sur le plan esthétique, comment les qualifiez-vous ?

 

Je ne suis pas le mieux placé mais je vous trouve très élégante avec vos escarpins et je verrais bien ma conjointe avec ce joli mocassin orange !

 

Merci beaucoup Alexis !